Des pierres dans le domaine public

Des pierres dans le domaine public

« Comme la pierre est lourde » soupira l’homme, « Ouf ! Combien y a-t-il de pierres dans mon champ, comment puis-je le labourer? Je dois enlever toutes ces pierres du champ au plus vite ».

Ce jour-là n’était pas un jour heureux pour lui. Le propriétaire du champ a été choqué de trouver ce matin tout son champ rempli de pierres, après un long moment pendant lequel, pour une raison quelconque, il n'avait pas pris la peine de le surveiller depuis un moment.

Et maintenant, l’homme se tenait désespéré devant son grand champ rempli de pierres.

« Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Comment vais-je réussir à enlever toutes ces pierres ? Et de toute façon, où vais-je les déplacer ? Après tout, la décharge est si loin et je ne pourrai pas toutes les emmener ».

L’homme était assis en pensant à ce qu’il pouvait faire, et soudain une pensée lui vint à l’esprit : « Je sais ! Je vais prendre toutes les pierres et les déplacer dans la rue ! Juste comme ça au milieu de la rue, je vais les mettre en un grand tas, et mon champ sera alors propre et beau. Et la rue… ? La rue se débrouillera toute seule, il y a assez de place là-bas pour se déplacer, ce ne serait pas un mal si une petite partie était bloquée par quelques pierres.

L’homme commença à sourire et en y réfléchissant, se leva de sa chaise et commença l’opération : Enlever les pierres vers le domaine public.

Avant de commencer, l’homme a mis des gants sur ses mains, a mis ses grosses bottes, a pris la pioche, la houe et la pelle, et a commencé à remplir des seaux et des brouettes, jetant tout directement dans le domaine public dans la rue principale, par laquelle des dizaines de personnes passaient chaque jour.

Au bout d’un moment, un homme juste et vertueux est arrivé sur les lieux, et quand il a vu cet homme jeter les pierres dans la rue, il n’a pas apprécié du tout.

Le disciple s’est approché de l’homme et lui a dit : « Hé, pourquoi jetez-vous vos pierres dans le domaine public ? Pourquoi ne les enlevez-vous pas ailleurs dans un endroit adapté à une telles choses ?

Mais l’homme n’a prêté aucune attention aux paroles du disciple, qui sont entrées dans une oreille et sont sorties de l'autre.

Le disciple a continué à essayer de parler au cœur de l’homme et à le convaincre d’arrêter de jeter des pierres dans la rue.

Quand l’homme pieux vit que cette personne n’était pas prête à l’écouter, il lui dit : « C’est très dommage que tu enlèves les pierres du champ qui n’est pas à toi, pour les mettre dans le domaine public qui est à toi ».

Le disciple voulait faire comprendre par allusion à cet homme que la roue tourne dans le monde. Bien qu’aujourd’hui il soit propriétaire du champ, il n’est pas toujours résilient, et le jour viendra peut-être où l’homme deviendra pauvre, perdra ses biens et devra vendre son champ.

Alors lorsque le champ ne sera plus le sien, il lui restera le domaine public qui appartient à tous. Il devra un jour déménager au même endroit où il a déposé ses pierres, et subir un dommage par les mêmes pierres qu’il avait lui-même jetées dans la rue.

L’homme qui possédait le champ ne comprenait pas l’intention du hassid, et ce que ses paroles impliquaient, et il a commencé à se moquer de lui pour avoir expliqué ses paroles, transmettant au hassid le message sans équivoque qu’il n’était pas prêt à arrêter son opération pour enlever les pierres vers le domaine public.

Le hassid, qui comprenait qu’il parlait au vent et que l’homme devant lui ne faisait pas attention à ses paroles, a également continué son chemin.

Des jours, des semaines et des mois sont passés…

« Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui m’arrive ? Je n’arrive pas à croire que cela m’arrive ! Comment en suis-je arrivé là ? » a hurlé l’homme qui possédait le champ. La dernière période n’avait pas été aussi bonne pour lui. Les pertes s’accumulaient, le champ ne produisait pas un si bon grain et il n’avait plus rien à vendre.

Et quand il n’y a rien à vendre, il n’y a pas non plus d’argent pour acheter. L’homme a manqué d’argent, et il a lentement commencé à vendre de plus en plus de ses actifs, jusqu’à ce que le pire se produise …

L’homme a dû vendre sa maison et son champ pour payer ses dettes aux créanciers, et lui-même est resté sans le sou.

La seule chose qu’il lui restait à faire était d’errer d’un endroit à l’autre et de mendier, peut-être que les gens se sentiraient désolés pour lui et lui donneraient de l’argent pour acheter un peu de nourriture, tous les jours.

Un jour, se même homme, a traversé l’une des rues, troublé et perdu dans ses pensées et, sans s'en rendre compte, il est tombé sur une grosse pierre lourde et' a roulé sur le sol, blessé et accidenté.

« Franchement quelle honte !  Qui a mis des pierres comme ça au milieu de la rue ? À quoi pensait cette personne ? Ne sait-elle pas que les gens passent dans la rue ?! » Dans la douleur et la nervosité, l’homme s’est levé du sol, a levé les yeux vers l’endroit des pierres et a fondu soudainement en larmes.

« Oui, comme j’étais stupide de ne pas écouter ce hassid », se dit-il. « Après tout, ces pierres que j’ai moi-même jetées, c’est le champ qui était le mien, et aujourd’hui il n’est plus, et ces pierres … Je me suis puni moi-même… Je n’ai personne d’autre à blâmer que ma stupidité et mon esprit obtus pour' n'avoir pas écouté ce tsadik »

« Je pensais qu’en jetant les pierres, je me faisais une faveur, et maintenant je me suis rendu compte que je ne faisais que du mal à moi-même. »

De cette histoire, nous apprenons chers enfants, que chaque action qu’une personne fait est pour elle-même. Si nous faisons une bonne action, la bonne action finira par nous revenir, et si, qu’Hachem nous en préserve, nous faisons une mauvaise action, elle finira aussi par nous parvenir. Par conséquent, nous essaierons toujours de ne faire que des mitsvotes et de bonnes actions.

Maintenant, chers enfants, il est temps de faire chéma Israël Tous ensemble « Chéma Israël, Hachem élokenou Hachem Ehad »
Bonne nuit !