Le nétila du Rabbi de Loubavitch

Par le mérite de nétilat Yadaïm

« Où que vous soyez, toujours et dans n’importe quelle situation, assurez-vous de faire nétilat yadaïm » ! La voix du Rabbi se fit entendre dans la tête du soldat.

Depuis plusieurs jours, rien de comestible n’était parvenu à la bouche du soldat Réouven Goldberg, tout cela afin de préserver l’enseignement du Rabbi de Loubavitch.

Réouven partit à la recherche d’eau pour se laver les mains…

La période était assez compliquée. Les États-Unis étaient entrés dans une guerre difficile avec un autre pays – le Vietnam. Des centaines de milliers de soldats furent envoyés sur le champ de bataille, et beaucoup d’entre eux ne sont pas revenus vivants.

L’un des soldats était Réouven Goldberg, un soldat juif envoyé directement sur le front de la bataille pour combattre l’ennemi cruel. Comme tout bon Juif, avant d’aller à la guerre, il était allé consulter et se faire bénir par le tsadik, Rabbi Menachem Mendel Schneerson – le Rabbi de Loubavitch.

Le soldat entra dans le bureau du Rabbi et commença à lui parler. Le Rabbi le bénit et l’encouragea beaucoup, et quand il se tourna pour quitter la pièce, le Rabbi lui dit une phrase qui l’accompagnerait tout au long des combats…

« Où que vous soyez, toujours et dans n’importe quelle situation, assurez-vous de vous laver les mains avant de manger» !

Réouven sortie de son entretien fortifié et plein de courage, mais cette phrase n’a pas cessé de le déranger. Pourquoi le Rabbi m’a-t-il commandé d’observer particulièrement le commandement de se laver les mains avant de manger ? Pourquoi le Rabbi ne m’a-t-il pas recommandé d’être vigilant sur les prières ou sur les téfilines, peut-être les repas de chabbat…mais pourquoi le lavage des mains ?

Cette question resta sans réponse dans l’esprit de Réouven, et Réouven fut envoyé sur le champ de bataille.

Les combats ont été extrêmement durs. Les conditions météorologiques dans le pays étaient rudes. De très fortes pluies sont tombées sans arrêt pendant plusieurs jours, des vents extrêmement forts soufflaient constamment, et lorsque la pluie et les vents ont cessé, de fortes chaleurs ont prévalu dans le pays, la chaleur d’un sirocco, a perturbé et assoiffé les pauvres soldats.

En plus de toutes ces difficultés, les troupes américaines ont été choquées de constater que les troupes ennemies n’étaient pas stupides du tout. Au contraire, ils ont réussi à surprendre les troupes américaines à maintes reprises, parce qu’ils connaissaient bien la région.

Réouven, comme tous ses amis, était déjà épuisé et fatigué des jours consécutifs de combats. L’approvisionnement en équipement et en nourriture était également très pauvre, de nombreux avions de ravitaillement de l’armée américaine se sont écrasés en cours de route, et donc beaucoup de troupes n’avaient plus a mangé et plus d’armes.

Une fois, lorsque les vivres sont arrivés, elles ont été réparties par rations entre les soldats et ont leur donna l’ordre de faire une petite pause afin de reprendre des forces.

Certains soldats se sont cachés dans les tranchées qu’ils avaient creusées dans le sol, et d’autres se sont cachés dans les montagnes. Réouven, notre soldat juif, c’est assis sous la chaleur intense, bien qu’il se repose des combats féroces, il ne peut rien manger. Le pain qu’il a en sa possession peut être très bon et très consistant, mais il n’y a pas d’eau pour se laver les mains. Et même a cet instant, l’instruction du Rabbi résonne dans sa tête, et il n’est pas prêt à manger sans faire nétilat yadaim la main. Ainsi les jours se sont suivi pour lui.

Réouven a commencé à naviguer dans son imagination vers un passé pas trop lointain, avant que ne commence la guerre. Ces jours étaient inhabituels aux États-Unis, et le jeune Réouven qui étudiait à la yéchiva a été enrôlé dans l’armée contre son gré, comme beaucoup d’autres jeunes hommes de son âge, et a été envoyé directement sur le front de bataille.

Il se souvient que ses parents l’attendent à la maison et qu’ils doivent être très inquiet pour lui. Il se souvient aussi de sa yéchiva et de la dernière Guémara qu’il a étudié, de son compagnon d’études et de son professeur.

Tiraillé par la faim, il a failli succomber à la faim, et s’apprêta a manger le pain en sa possession… Mais… Une fois de plus, la voix du Rabbi résonna dans sa tête : « Où que vous soyez, toujours et en toutes circonstances, assurez-vous de vous laver les mains avant de manger du pain» !

Réouven décida qu’il ne devait pas désespérer rapidement, mais qu’il devait faire tout son possible pour survivre à la guerre et continuer à vivre.

Soudain, Réouven sentit que de nouveaux pouvoirs entraient en lui. Il a eu le courage de décider que quoi qu’il arrive, il ne mangerait pas de pain sans se laver les mains, et comme il avait très faim, il a décidé de partir à la recherche d’eau qu’il pourrait utiliser, malgré tous les dangers présents de la région.

Personne n’a remarqué quand Réouven a quitté les frontières du camp. Affamé par le manque de pain, Réouven a parcouru une longue distance lors de sa marche, mais tellement épuisé par le manque de force qu’il se mit a ramper pour continuer à avancer.

Soudain, Réouven vit un petit village, dont les habitants l’avaient abandonné, aucune âme vivante ne s’y trouvait. Réouven sentit que quelque chose l’attirait au centre du village, et là il trouva la chose qui le rendit si heureux ! Au centre du village se trouvait, ni plus ni moins, qu’un puits d’eau vive.

Avec une grande joie, Réouven bondit sur le puits, en tira de l’eau, versa sur ses mains de l’eau avec le seau du puit, fit la bénédiction avec une grande excitation et une grande concentration, et goûta finalement au pain.

Réouven, qui est maintenant rassasié du pain qu’il avait mangé, resta pour se reposer à l’ombre d’une des maisons, et à cause de sa fatigue et de son épuisement il ne remarqua pas qu’un escadron d’avions passait juste au-dessus de sa tête.

Quelques minutes plus tard, Réouven se réveilla effrayé au son des bombardements au loin… Il se rendit compte que le pire était probablement arrivé et retourna rapidement au camp militaire d’où il était parti.

Quand il arriva sur les lieux, il se rendit compte qu’il n’avait en effet pas fait d’erreur. Là où se trouvait il y a quelques instants à peine son camp militaire, il ne restait plus que des restes et des cendres. Le camp a été totalement détruit, et pas un seul soldat de son unité n’avait été épargné.

En fait, il ne restait qu’un seul soldat, c’était Réouven Goldberg… Le soldat juif pratiquant, qui a donné son âme pour respecter une mitsva, suivant une instruction du Rabbi : « Où que vous soyez, toujours et en toutes circonstances, assurez-vous de vous laver les mains » !

C’est alors que Réouven comprit pourquoi le Rabbi lui avait recommandé d’observer strictement ce commandement. Les yeux du Rabbi avaient vu au loin, et avec ce bon conseil, le Rabbi lui avait sauvé la vie.

De là, nous voyons les enfants à quel point le pouvoir d’une mitsva est grand, et combien il est important d’observer et de préserver les paroles des tsadikimes, et ainsi nous serons protégés et préservé de tout ce qui n’est pas bon, qu’Hachem nous en préserve, car Hachem veillera toujours sur nous et nous protégera.

Maintenant, chers enfants, il est temps de faire chéma Israël Tous ensemble « Chéma Israël, Hachem élokenou Hachem Ehad » Bonne nuit !