Rabbi Akiva Eiger et le respect du Chabbat

Rabbi Akiba Eiger était l'un des plus grands érudits de son temps, qui a eu une grande influence sur le monde juif.

En 1800, un terrible incendie a éclaté dans la ville où habitait Rabbi Akiva Eiger et a détruit la plupart des maisons des habitants. Rabbi Akiva s'est immédiatement chargé de reconstruire les maisons. Les fonds ont été collectés et des entrepreneurs non-juifs ont été engagés pour commencer la reconstruction rapidement. Rabbi Akiva a rassemblé tous les habitants de la ville et leur a dit : «Je comprends la nécessité d'une construction rapide, mais sachez que même si l'entrepreneur n’est pas juif, il n'est pas autorisé à travailler le Chabbat. C'est pourquoi je vous demande de stipuler dans le contrat qu'ils ne travailleront pas le Chabbat». Le premier Chabbat, après le début des travaux, les habitants ont été consternés de voir un entrepreneur travailler sur la maison de Chimon, l'homme riche de la ville. Les voisins se sont approchés et lui ont dit : «Comment oses-tu travailler le Chabbat ? C’est interdit nous avons stipulé cette condition». L'entrepreneur a souri et a répondu : «Chimon n'a pas écrit cette condition. Au contraire, il m'a demandé de finir le travail rapidement et m'a même promis que si je finissais la maison dans les trois mois, il augmenterait mes honoraires».
Les voisins sont partis avec une grande tristesse pour la profanation du nom d’Hachem causé par Chimon. Bien qu'étant le géant de la Torah de sa génération, Rabbi Akiva Eiger était bien intégré dans la vie de sa communauté et a entendu rapidement parler des actions de Chimon. Il a envoyé immédiatement un messager du Bet Din pour avertir Chimon, qui s'est moqué du messager et l'a renvoyé. Avant le Chabbat suivant, Rabbi Akiva a écrit une lettre d'avertissement, dans laquelle il a expliqué la sévérité de l'interdiction d’employer des entrepreneurs étrangers le Chabbat, et il a terminé par les mots : «Celui qui viole une barrière sera mordu par un serpent !» Le vendredi soir, la lettre a été lue à la synagogue, mais cela n'a pas du tout affecté Chimon. Le Chabbat suivant aussi, la lette a été lue mais cette fois, Chimon s'est levé et a crié : «Tais-toi de suite avant de le regretter !» Toute la congrégation a été choquée par son insolence. Après Chabbat, Rabbi Akiva a appelé le messager et lui a dit : «Chimon t'a interdit de lire l'avertissement à haute voix. Alors, va chez lui et donne-le-lui par écrit». Le messager s'est rendu chez Chimon et a tenu la lettre devant son visage. Chimon a sorti un stylo de son manteau et a barré les mots : «Celui qui franchit une clôture sera mordu par un serpent !» Lorsque le messager est revenu vers Rabbi Akiva et lui a raconté ce qui s'était passé, le Rav a dit : «Je l'ai averti trois fois, maintenant toute la responsabilité incombe à lui seul !»
Quelques semaines plus tard, la maison de Chimon était terminée et il s'est réinstallé en regardant, la tête haute, ses voisins toujours sans abri. Peu de temps s'était écoulé, quand un jour Chimon s'est assis à sa table à manger, avec sa famille et soudain un grincement s'est fait entendre et boum ! Les poutres du toit de sa maison sont tombées juste à côté de lui, l'écrasant presque. Avec un cri de panique, Chimon s'est enfui de chez lui, avec les membres de sa famille terrifiés. Un constructeur expert a été immédiatement appelé pour inspecter les poutres et a déclaré que les poutres étaient toutes pourries et remplies de vers et qu’il fallait détruire la maison et la reconstruire. Rempli de rage, Chimon est allé chez l’entrepreneur et a hurlé : «Menteur ! Pourquoi m'as-tu escroqué et construit ma maison avec du bois pourri ?! Rends-moi mon argent tout de suite !» «Calmez-vous», a répondu calmement l'entrepreneur. «Les maisons de tout le monde dans la ville ont été construites avec le même bois abattu dans la même forêt. Les maisons de vos voisins sont-elles aussi pourries que votre maison ? Regardez autour de vous et voyez…Toutes les autres maisons sont solides».
En effet, les paroles de l'entrepreneur étaient correctes, a pensé Chimon. «Les vers n'ont mangé que les poutres de ma maison». Soudain, Chimon s'est souvenu des mots de la lettre que lui avait envoyée Rabbi Akiva : « Celui qui franchit une clôture sera mordu par un serpent !» En effet, a-t-il pensé en lui-même, j'ai franchi la clôture et j'ai été puni, heureusement non pas avec mon corps mais avec mon argent. Je dois me dépêcher et demander pardon à Rabbi Akiva Eiger. La tête baissée et le visage honteux, il s'est rendu chez le Rav pour lui demander pardon. Ses actions sont vite devenues connues dans toute la ville et dans le cœur de chacun, la foi dans la récompense et la punition divines s'est grandement renforcée.

Maintenant, chers enfants, il est temps de faire chéma Israël Tous ensemble « Chéma Israël, Hachem élokenou Hachem Ehad » Bonne nuit !