ה׳ באייר תשפ״ד (ה׳ באייר תשפ״ד (13/05/2024))
תפריט
La vertu de la patience
« Assez ! Allons! Tu me déranges… Arrête de m’interrompre et de me poser des questions qui n’ont rien à voir avec le sujet »
Le professeur demanda à son élève Elad – « Que s’est-il passé ? Pourquoi es-tu énervé ? »
« Parce que Jonathan me rend fou, il n’arrête pas de poser des questions. Quoi qu’il en soit, si encore c’était des questions qui ont du sens, mais toutes ses questions sont bizarres et peu claires, et cela m’agace. Je n’ai pas la patience de l’entendre »
« Ah – sourit le professeur : « Tu n’as pas de patience ?! »
« La patience est quelque chose de très important, Elad mon cher élève, surtout pour un élève comme toi qui veut devenir un grand érudit en Torah »
« Viens, assieds-toi à côté de moi, je vais te raconter une histoire » :
Il y a de nombreuses années, pendant la période du Second Temple, a vécu Hillel l’Ancien.
Il était le président et était très important parmi le peuple d’Israël, le plus grand de la génération. Tous les sages venaient à lui tous les jours et apprenaient la Torah de lui.
Même des gens simples venaient le consulter sur des questions importantes et discuter avec lui de la loi de la Torah.
Un jour, deux hommes qui ne craignaient pas Hachem étaient assis au coin de la rue et, par ennui, ils ont commencé à parler et à bavarder sur toutes sortes de personnes.
Après avoir fini de parler de Chimon et de sa grande fierté, puis de Reouven et de sa grande avarice, puis de tous ceux qu'ils connaissaient et de leurs nombreux défauts et vertus maléfiques, ils ont commencé à parler des plus grands et des plus sages de cette génération.
Quand ils sont arrivés à Hillel l’Ancien, l’un d’eux a dit à son ami :
« Tsouriel ! Que penses-tu d’Hillel l’ancien, notre président ? »
« Qu’est-ce que tu veux que je te dise Chouvaël, je ne le connais pas très bien, mais d’après ce dont tout le monde dit, il n’y a personne comme lui dans le monde. Grand sage et humble. J’ai entendu dire que peu importe ce qu’on peut lui faire et lui dire, il ne se fâche jamais ! »
« AAAAH AAAAH, dit Chouvaël en riant, il ne se fâche jamais ? Il n’y a rien de tel dans le monde! Je connais beaucoup de gens et je n’ai jamais rencontré une personne qui ne se fâche pas ».
« Non Chouvaël, je te le dis, je l’ai entendu de beaucoup de gens, Hillel ne se fâche jamais, ne se fâche pas un peu et ne dit même pas Ouf …! »
« Je vais vérifier ! Tu me connais Tsouriel, juste en me regardant dans les yeux, les gens se fâchent. Je vais m’assurer qu’il soit tellement contrarié qu’il quitte la ville aujourd’hui ! »
« Tu sais Chouvaël », a déclaré Tsouriel. « Rendons cela plus intéressant ! Si tu parviens à énerver Hillel, je te donnerai beaucoup d’argent – quatre cents zouzes !
« Marché conclu », a dit Chouvaël en serrant la main de Tsouriel et est parti vers la maison d’Hillel l’ancien.
« AAAAH, quel argent facile. Quatre cents zouzes pour faire ce que je fais le mieux : ennuyer les gens. J’aurais dû demander à Tsouriel de me payer à l’avance pour cela. » Chouvaël se disait-il en lui-même jusqu’à la maison de Hillel.
Nous étions veille du saint chabbat. Et Hillel l’ancien, comme tous les habitants de la ville, était occupé à préparer l’arrivée de la reine chabbat.
En fait, pas vraiment tous les citadins… Parce que Chouvaël et Tsouriel étaient occupés à faire les clowns et à raconter des bêtises. Mais presque tous étaient occupés à se préparer pour chabbat.
Hillel, qui à ce moment-là était en train de se laver la tête pour chabbat, a entendu soudain une voix appeler de l’extérieur :
Hillel est là ? Hillel est là ?
Quelle honte, si férocement et si effrontément, d’appeler de cette manière le plus grand de la génération, le président d’Israël, comme si c’était son ami… Et de l’appeler de l’extérieur pour qu’Hillel vienne à lui ?! Chouvaël était prêt à tout faire pour ennuyer Hillel et pour le mettre en colère.
N'importe quelle autre personne aurait été probablement déjà en train de bouillir de rage face cette l’insolence. Mais pas Hillel le vieil homme humble et patient.
Hillel a compris que si quelqu’un l’appelait à l’extérieur, c'était sans doute pour poser une question importante et urgente, peut-être une loi importante de la Torah. « Je dois vérifier ce dont l’homme a besoin. »
Immédiatement, Hillel s’est habillé et sortit pour faire face à l’homme.
« Que la paix soit sur vous, cher juif, que voulez-vous ? » lui a dit Hillel l’ancien avec un sourire et un visage lumineux.
« J’ai une question très importante », lui a dit Chouvaël.
« Demandes mon cher fils, pose autant de questions que tu veux », lui a dit Hillel l’ancien.
« Pourquoi les gens qui vivent en Babylone ont-ils la tête qui ressemble un œuf ? » lui a demandé Chouvaël.
Avez-vous entendu des questions absurdes les enfants ? C’est ce qu’une personne doit demander aux plus grands de la génération le vendredi après-midi alors qu’il se prépare pour le saint chabbat ?… Il est naturel qu’une telle question provoque de la colère et des nerfs. Mais pas avec Hillel l’ancien !
« Wow, quelle belle question tu as posé mon cher fils, une très belle question ! » – lui a dit Hillel l’ancien, avec un sourire et un visage lumineux.
« L’explication à cela est que les sages-femmes de Babylone ne sont pas vraiment intelligentes et spécialistes, de sorte qu’à l’accouchement elles tirent fort la tête des bébés qui naissent donc de cette façon ».
« Merci beaucoup » a dit Chouvaël qui avait compris qu’Hillel ne s’était pas énervé et a fait semblant de partir.
Pendant ce temps, Hillel retourna se laver la tête.
Quelques minutes plus tard…
Hillel est-il là ? Hillel est là ?
Quoi ? Encore une fois ? Pendant les préparations de chabbat appeler le géant de la génération de cette manière-là ? C’est vraiment de l’effronterie !
Mais Hillel l’ancien s’habilla à nouveau et sortit vers l’homme avec joie et légèreté.
Oui mon cher juif que puis-je encore pour toi ?
« J’ai une question très importante ! »
« Je t’en prie mon fils pose là »
« Pourquoi les yeux de ceux qui vivent dans la ville de Tarmoud sont-ils étroits et semblent si fermés ? »
« Wow, quelle belle question tu as posé mon cher fils, une très belle question ! » – lui dit Hillel l’ancien, avec un sourire lumineux.
« La réponse à cette question est : parce qu’ils vivent dans le désert, et pour que le sable n’entre pas dans leurs yeux, Hachem les a créés avec des yeux presque fermés ».
« Merci » murmura Chouvaël.
Encore une question ennuyeuse, encore une fois à un moment très stressant, et encore une fois Hillel ne s’est pas fâché.
Chouvaël a continué son chemin, et Hillel est rentré chez lui pour se préparer pour chabbat…
Mais pas pour longtemps. Quelques minutes plus tard, de grands cris se sont faits à nouveau entendre de l’extérieur :
Hillel est là ? Hillel est là ?
La troisième fois c’est clairement de l’abus !
Hillel est venu vers lui pour la troisième fois, et encore une fois avec la même lumière et le même sourire, que la première fois…
« Oui, cher juif, que veux-tu cette fois ? »
« J’ai une question très importante », a déclaré encore Chouvaël.
Qu’en pensez-vous, chers enfants ? La question qu’il veut poser est-elle vraiment importante ? Comme nous le comprenons tous, pas du tout, Hillel l’a compris aussi, mais il ne lui a pas fait ressentir du tout, mais l’a reçu avec une chaleur et une joie authentique.
« Pose autant de questions que tu veux », lui dit Hillel patiemment et calmement.
« Pourquoi les gens qui vivent en Afrique ont-ils les pieds si larges ? »
« Wow, quelle belle question tu as posé mon cher fils, une très belle question ! »
« Parce qu’ils vivent dans un endroit où il y a beaucoup de marécages et beaucoup d’eau, et Hachem leur a créé de larges pieds afin qu’ils ne se noient pas dans la boue ».
Chouvaël, réalisant qu’il n’allait pas énerver Hillel avec ses questions, lui dit : « Hillel ! J’ai beaucoup de questions à vous poser, mais j’ai peur que vous soyez en colère contre moi à cause de l’heure tardive ».
Hillel s’est assis devant l’homme, et l’a invité à s’asseoir aussi, et lui a dit : « Assieds-toi, mon fils, et pose toutes les questions que tu as, et avec l’aide d’Hachem, j’essaierai d’y répondre. Ne fait pas attention à l’heure tardive, et au fait que nous soyons vendredi après midi, juste tout ce que tu as à demander, demande-le ! »
Tout cela, et Hillel n’était pas en colère, ne se fâche pas et ne dit même pas «Ouf»!
Chouvaël a demandé à Hillel : « C’est bien toi qu’on nomme Hillel le président d’Israël ? »
« Oui » lui répondit Hillel
« Si c’est le cas », a déclaré Chouvaël « j’aimerais qu’il n’y en ai pas beaucoup comme toi en Israël ! »
Wow, quelle insolence ! Dire à la grande génération qu’il n’y en aura plus comme lui parmi le peuple d’Israël ?! Mais même après qu’Hillel ait entendu cela, il n’était pas en colère.
Hillel lui a demandé :« Pourquoi dis-tu cela, mon fils ?
« Parce qu’à cause de vous, j’ai perdu quatre cents zouzes. J’ai parié avec mon ami que si j’arrivais à vous contrarier, il me paierait quatre cents zouzes. Et maintenant que vous n’êtes pas en colère, je les ai perdus ».
Hillel lui dit : « Il aurait même été préférable pour toi de perdre ces quatre cents zouzes, et quatre cents autres zouzes, plutôt qu’Hillel se mette en colère, parce que la perte dûe à la colère est encore plus grande».
Le professeur a terminé son récit et s’est tourné vers son élève : « Tu entends, mon cher Elad ? toi aussi, tu dois être patient et entendre toutes les questions de ton ami, plutôt que de te mettre en colère et de tout perdre ! »
Nous aussi, chers enfants, nous apprendrons d’Hillel l’ancien à être patients avec notre environnement, nos frères, nos amis et les autres personnes qui vivent autour de nous. Rappelez-vous: si nous sommes patients, nous en bénéficierons.
Maintenant, chers enfants, il est temps de faire chéma Israël Tous ensemble « Chéma Israël, Hachem élokenou Hachem Ehad »
Bonne nuit !
