Pour un morceau de pain

Pour un morceau de pain

Woua ! Que son nom soit loué pour toujours ! Quelle abondance nous avons cette année, grâce à Hachem, le blé de cette année a poussé abondamment, la récolte a poussé magnifiquement, il ne manque rien, merci Hachem cette année en Babylonie personne ne manquera de nourriture », a déclaré Chémaya le Babylonien, l’un des habitants de la ville de Pompédita.

Cette année-là avait été particulièrement bénie, la quantité de précipitations avait été grande dans les régions montagneuses, le Tigre et l’Euphrate abondaient avec beaucoup d’eau et arrosaient les champs, et la nourriture était très abondante. Cela était connu dans les rues du pays, quand tous ses habitants appréciaient le pain, le vin, les beaux fruits, la bonne viande, et tous les habitants de Babylone s'en réjouissaient et étaient heureux.

Dans la ville de Pompédita vivait Rabbi Yéoudah, qui était l’un des plus grands Amoraïmes de cette époque. Il a également fondé la plus grande yéchiva de cette ville, et l’une des plus célèbres au monde à l’époque – la yéchiva de Pompédita. Une yéchiva dans laquelle des centaines de milliers de juifs se sont engagées dans la Torah tout au long de son existence.

Un jour, Rabbi Yéoudah est sorti dans l’une des rues de la ville. Alors qu’il marchait, il a vu deux personnes jouer et s’amuser. L’un jette quelque chose à l’autre, et l’autre l’attrape, puis l’autre renvoie au premier, et ainsi de suite. Des gens se tenaient de côté en riant bruyamment à la vue de leur jeu divertissant et amusant.

Rabbi Yéoudah, qui au début n’a pas prêté beaucoup attention à ce qui se passait, s’est rapproché de l’endroit, et quand il s’est approché suffisamment, ses yeux ont vu quelque chose de très choquant.

L’objet que les deux amis étaient en train de se jeter l’un à l’autre n’était autre qu’une miche de pain ! Ce carré de pain leur tenait lieu probablement de balle.

Rabbi Yéoudah a été très choqué de voir cela, il faisait très attention à ce que la nourriture ne soit pas gâchée, et avec une grande tristesse, il s’est dit : « Oh, quel dommage que ce soit ainsi que les gens se comportent, c’est dommage qu’ils ne comprennent pas à quel point la nourriture est sainte, à quel point l’interdit de gaspiller est sévère et combien il est interdit de manquer de respect aux aliments qu’Hachem nous a donnés. »

« Probablement parce qu’Hachem a envoyé une grande abondance cette année, les gens ont oublié ce qu’Akadoch Barouh Ouh a ordonné. Peut-être que si Hachem apporte la faim dans le monde, les gens se souviendront de respecter la nourriture et de l’apprécier davantage. »

À ce moment-là, dans le ciel, es paroles de Rabbi Yeoudah ont été entendues et une famine a été décrétée sur les habitants de la ville, et à partir de ce jour-là, tout a changé. La grande abondance a disparu, les pluies ont cessé de tomber, et tout s’est terminé très vite : le blé, les fruits, les légumes, le vin, tout ! Et ce qui restait, était très rare et très cher.

La faim était terrible et atroce, personne n’avait rien à manger à la maison. Puis soudain, ils se sont tous souvenus qu’il y a peu de temps, quand il y avait une grande abondance, ils ne savaient pas comment apprécier la bonté d’Hachem et ont dénigré la nourriture, et maintenant chaque petite chose qui pouvait être mangée était à la fois difficile à obtenir et il n’y avait pas d’argent pour l’acheter. Le chagrin était terrible et pesant.

Les sages, amis de Rabbi Yéoudah, ont vu la grande tristesse des habitants de la ville. Ils savaient que la seule façon de faire cesser la famine était que Rabbi Yéoudah prie Hachem, parce que toute la cause du décret était dûe à sa rigueur.

Par conséquent, ils voulaient que Rabbi Yéoudah voie de ses propres yeux ce qui arrivait aux habitants de sa ville, et il en serait certainement désolé, et prierait Akadoch Barouh Ouh d’annuler le décret.

Les sages se sont tournés vers Rav Kaana, qui était l’assistant et le serviteur de Rabbi Yéoudah, et lui ont dit : Rav Kaana, tu es proche de Rabbi Yéoudah presque toute la journée, s’il te plaît, fais tout ce qui est en ton pouvoir pour que Rabbi Yéoudah quitte sa maison et se dirige vers le marché central. S’il passe par le marché, il verra sûrement à quel point la faim est grande et à quel point la situation des habitants de la ville est grave».

Rav Kaana était d’accord avec les paroles des sages et leur a dit : « Avec l’aide d’Hachem, je ferai ainsi, je ferai en sorte que Rabbi Yéoudah aille au marché aujourd’hui ».

Rav Kaana est allé à la maison de Rabbi Yéoudah et lui a demandé de sortir et de marcher avec lui dans les rues de la ville. Rabbi Yéoudah a accepté de sortir avec Rav Kaana, et tous ont marché dans les rues de la ville tout en étant engagés dans l’étude de la Torah.

Alors qu’ils passaient tous les deux par l’entrée du marché, Rabbi Yéoudah a vu une longue file de personnes qui attendaient devant un seul stand.

Rabbi Yéoudah a demandé à Rav Kaaana : « Kaana, mon disciple, pourquoi tant de gens se tiennent-ils à cet étal solitaire, et pourquoi n’y a-t-il qu’un seul étal dans tout le marché ? »

Rabbi Kaana répondit : « Rabbi Yéoudah, mon maître, une famine lourde et terrible s’est abattue sur les habitants de la ville, toute l’abondance qui existait l’année dernière est terminée, et maintenant il ne reste plus qu’un seul stand, et lui aussi vend des épluchures de dattes ! Tous ces gens sont venus acheter les mêmes pelures »

Rabbi Yéoudah a été horrifié d’entendre cela : « Quoi ? Une famine aussi grave s’est abattue sur le monde ? Combien souffrent les habitants de ma ville ? C’est vraiment terrible, je dois prier Hachem d’annuler le décret ! »

Rabbi Yéoudah a décrété de jeûner, jusqu’à ce qu’Akadoch Barouh Ouh annule le décret sévère.

Avant que Rabbi Yéoudah ne commence à prier Hachem, il a demandé à son élève – Rav Kaana de lui enlever ses chaussures, pour montrer sa tristesse croissante.

Et maintenant, Rav Kaana a seulement enlevé une chaussure de Rabbi Yéoudah, et avant même que Rabbi Yéoudah ne commence à prier, Hachem a vu le chagrin de Rabbi Yéoudah, et les pluies ont commencé à tomber. Ainsi, grâce à Hachem Itbarah, l’abondance et la joie sont revenues sur les habitants de la ville.

De là, nous apprenons chers enfants combien il est interdit de manquer de respect aux aliments, et combien nous devons remercier hachem et nous réjouir de ce qu’Il nous donne, et Le remercier chaque jour.

Maintenant, chers enfants, il est temps de faire chéma Israël Tous ensemble « Chéma Israël, Hachem élokenou Hachem Ehad »
Bonne nuit !